Sans foi ni loi (Texas - 1877)

Cimetière d'Appaloosa Hill.

"Et si je refusais de vous révéler où est le magot ? Si vous me tuez, vous n'en saurez pas plus.
- ce serait un peu bête de ta part, avoir fait tout ce chemin pour rien. Non, il n'edt pas question de te tuer. On ferait comme les Apaches : on t'enterre jusqu'au cou en plein soleil. Lea première heure, tu nous imploreras pour avoir à boire, la seconde heure, tu perdras la vue car je t'aurai coupé les paupières, et la troisième heure, tu seras devenu fou. Entre temps, je ne manquerai pas d'attrapper un crotale qui se fera un plaisir de mordre le visage d'une proie facile.
- arrête ! arrête, c'est bon, je vais le faire.
"- cette fois, Mask, tu ne peux plus me mentir comme tu l'as fait la dernière fois.
- je ne t'ai pas menti, je t'ai indiqué la bonne tombe.
- faux ! je n'ai rien trouvé, et j'ai pourtant bien creusé.
- normal parce que je t'avais indiqué l'heure précise du coucher du soleil sur la tombe concernée; sauf que j'avais oublié que ma montre marquait l'heure du lieu de départ de notre convoi et qu'il y avait un décalage horaire d'une heure avec le Texas. Du coup, il faut creuser sur la tombe voisine, celle juste à gauche.
- eh bien à toi l'honneur."
Neville lui tend une pelle.
"On peut dire que vous ne m'épargnez pas, bande de chacals puants !
- épargne ta salive et creuse."

Un peu plus à l'est, Murphy est en approche du cimetière. Les collines avoisinantes, partiellement boisées, vont lui fournir l'occasion d'une belle planque. Il dissimule son cheval et sort sa paire de jumelles. Il n'est pas mécontent de son travail. D'autant que le contrat passé avec Mister Hendriks lui est plutôt favorable : 10.000 $ pour chacun de ces rascals, vifs de préférence mais morts s'il n'y a pas d'autre solution. Hormis leur prisonnier, ils sont trois. Il suffit d'en tuer deux, par surprise, puis de blesser le troisième et de le ramener vivant chez Mister Hendriks. Murphy a conscience de sa dextérité au colt, cela ne devrait prendre que quelques secondes.
Mais que voit-il ? Il n'en croit pas ses yeux. Voilà que les quatre individus sortent des sacs et qu'ils les ouvrent sans vergogne, délestant des milliers de pièces d'or. Son sang ne fait qu'un tour et son cerveau se met à bouillonner. Adieu Mister Hendriks, la chance sourit à Murphy qui vient de se rendre compte qu'il sera, dans quelques instants, multimillionnaire.

Hé, mais que se passe-t-il ? Voilà qu'un épais nuage de pousssière lui arrive sur sa gauche. Blood and guts ! Le shérif et sa bande. Murphy ne les attendait pas de sitôt. Voilà qui change la donne. En un instant, il met en place une stratégie. Laissons les s'entretuer, il achèvera les derniers et s'emparera du trésor.

Dans le cimetière, derrière les murs de deux mètres de hauteur, on perçoit, dans le lointain, un nuage d poussière qui treahit l'arrivée d'une troupe au galop. Neville :
"Ils viennent pour nous. Dave, poste toi à l'entrée du cimetière et tiens nous au courant de ce qui se passe. Vous tous, aidez-moi, on remet les sacs dans la tombe et on rebouche le trou."

Le shérif et jmh sont en approche du cimetière.
"on y est. Regardez, shérif, leurs chevaux sont dehors et je reconnais celui de mon cousin.
- très bien, ne prenons pas de risques. Quatre hommes vont passer, à pied, derrière le cimetière. Vous escaladerez le mur, qui n'est pas très haut et les prendrez à revers. Quatre hommes vont entrer par la porte principale et ouvriront le feu tout en restant à couvert.
Leur attention sera portée sur l'entrée et vous quatre, à l'arrière, les tirerez comme des lapins. Allez-y !"

Dans le cimetière, Dave, dissimulé à l'entrée, a tout vu. Il prévient les autres. Neville :
"Dave, tu files à l'entrée, ils ne t'y attendent pas, tu les tues tous les quatre. John, à l'arrière, tu les laisses venir car ils vont tenter de passer le mur et tu les abats dès qu'ils en descendent pour nous attaquer. Moi, je garde Mask et nous terminons d'ensevelir les sacs."

Les quatre hommes n'ont même pas le temps d'atteindre le portail : Dave les abat à bout portant.
Ceux à l'arrière du cimetière, qui attendaient le signal, passent le mur. John les cueille un à un. Aucun survivant.

Gott verdammt ! lâche jmh, Scheisse ! Ils les ont tous tués !

"On vous attend ! lance Neville à l'attention des deux derniers poursuivants.
On arrive ! lui répond Chesterfield. Pied à terre !"

Surgi de nulle part, voici qu'un homme, tout de noir vêtu, les rejoint.
"Mais qui êtes-vous ? Et d'où venez-vous ? lui demande Chesterfield.
- je m'appelle Murphy, mais mon nom ne vous dira rien; l'heure n'est pas à la parlotte, je pense qu'un tireur de plus ne devrait pas vous déranger.
- dans ce cas, on vous souhaite la bienvenue; vous êtes bon tireur ?
- je suis tueur professionnel."

Neville : "chacun choisit sa proie; Dave, tu te mets en face de jmh et toi, John, en face du shérif. Je m'occupe de cet inconnu dont j'imagine qu'il sait se servir d'un colt.
- oui, mais tu ne vas pas bien les disitnguer, avec ta myopie.
- c'est sûr, je ne vois pas les traits de son visage mais je vois suffisamment sa silhouette pour lui coller deux balles dans le caisson.
- d'ailleurs, c'est ce qu'on fera : il faut tirer, coup sur coup, deux balles; s'il ne meurt pas à la première, il mourra à la deuxième !"

The Rebel



The Killer



The Reverend

Suspense !
Manque plus que la musique d'Ennio

T'as de beaux yeux tu sais !!
( Référence que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaitre )

Si ce n'est trop Photoshopé c'est vraiment bluffant.
On est à des années lumière d'une tronche de Big Jim.

Je sais je devrais la fermer ici...j'suis mort

La musique d'Ennio Morricone ne m'a pas quitté durant cette période western (qui n'est pas finie).
J'écoute en boucle, depuis deux ans, A horse with no name (America) dans la version chantée de James Blunt. Et je suis aussitôt dans l'ambiance Far-West.

Non, rien n'est retouché, j'espère pouvoir terminer le diorama aujourd'hui. C'est vrai que les HS font toute la différence.
Ah, Secutor, tu n'es pas vraiment mort, c'est du cinéma, tu auras droit à un autre rôle dans une prochaine série.

The Rebel, the Killer and the Reverend :

Encore des points à voir au niveau des figurines, des détails à reprendre...

Belle mise en scène Saint Morricone

Chouette !

Superbe,

Mais ou est Mask?

Pourquoi le révérend a les deux pistolets orientés a droites? S'il dégaine a deux mains il vaux mieux qu'il soient dans chaque sens?

Bruno

Messieurs, et pour répondre à Chesterfield, c'est le tueur qui a deux pistolets mais il ne se sert que d'un à la fois et, une fois le premier vidé, il s'empare du deuxième, toujours de la main droite.

Et l'aventure continue.
Heureusement pour lui, Monsieur le Maire a bien fait de rester à Bâton rouge.

Qui a dégainé le premier? Nul jamais ne le saura.

John tire deux balles sur le shérif. Le shérif, qui a de bons réflexes, a tiré une balle. Chacun des deux protagonistes tombe au sol, mort.

Dave tire, coup sur coup, sur jmh, qui reste l'un des meilleurs tireurs du moment. Il se prend une balle dans le cou et une autre dans la tête. Dave se prend une balle en plein coeur. Tous les deux sont morts.

Neville a dégainé un quart de seconde avant son adversaire. Mais son tir n'est pas précis et la balle s'enfonce dans le bras droit de Murphy qui, du coup, n'a pu ajuster son tir. Sa balle s'encastre dans le ventre de Neville qui, en vacillant, lâche un deuxième tir lequel, par hasard, se loge en plein front de son adversaire, qui s'écroule, mort.

Lawrence F. Mask, qui a prudemment attendu que tout le monde s'entretue, sort de sa cachette. Il s'approche de Neville qui, le ventre perforé et pissant le sang, ne peut se relever.
"Alors mon Révérend, on dirait que ton Seigneur t'a abandonné.
- non, mon frère, Jésus a bien donné sa vie sur la croix pour nous sauver, nous, pauvres pêcheurs. Et je donnerais bien la mienne pour sauver tous ces pauvres gens qui dont les corps jonchent le sol.
- trop tard mon vieux, il fallait y penser plus tôt, mais ta cupidité t'a ramené à ce que tu es vraiment : un imposteur et un profiteur.
- Seigneur, bénissez-nous, pauvres pêcheurs, maintenant et à l'heure de notre mort..."
Il n'a pas le temps de terminer. Mask :
"Go to Hell !"
Une balle lui fracasse le crâne.


A suivre : retour à Bâton rouge, au "Pretties for you", la maison de Miss Bunny.

Oh Oh,
Mon nouveau statuts ne m'autorise pas a dire grand chose mais je pense que ca prends tournure
Superbement écrit et adapté

Bruno

Bruno, désolé pour cette mort si prématurée, mais je crois que la ville de Bâton rouge a rendu un bel hommage en baptisant une de ses rues :
Bruno Chesterfield Road
Shérif (1865-1877)

Pendant ce temps-là, Turnpike, maire de la ville, se rend en courant au "pretties for you", la maison de Miss Bunny.
Il y arrive, tout essouflé.
"Eh bien, Monsieur le Maire, avez-vous des nouvelles ?
- oui, Miss Bunny, par le télégraphe, je viens d'apprendre que Lawrence, enfin je veux dire Mister Mask est en vie !
- et les autres ?
- tous morts, y compris son cousin.
- oh, my God ! Et cette pauvre Georgia...
- elle est au courant, je le lui ai annoncé quand je l'ai croisée tout à l'heure. Elle est effondrée.
- elle était follement amoureuse de jmh.
- oui, c'est Mask qui l'avait affranchie et la lui avait présentée.
- et les assassins ? tous morts aussi, on ne connaîtra donc jamais la raison pour laquelle ils avaient enlevé Mask. A propos, si je viens vous voir, c'est pour vous prévenir. Nous n'avons plus de nouvelles de Mister Mask, disparu deux jours après cette tuerie. Or, je dois vous le dire : s'il revenait par ici, il faudrait qu'il se cache.
- ah, bon, pourquoi ?
- à cause des Mexicains.
- les Mexicains ?
- oui, fait exceptionnel, trois Mexicains viennent d'arriver en ville cet après-midi. Ils sont allés directement au saloon et ont demandé à voir Mister Mask. Vous connaissez R.V. Gwen, toujours très discret, qui leur a dit qu'il était en voyage. Sous prétexte que la tequila qu'il leur avait servie était frelatée, ils lui ont cassé deux tables et quatre chaises. Ils ont tous des mines patibulaires et puent comme des boucs. R.V. Gwen, voulant éviter le pire, leur a proposé de prendre un bon bain chaud. Ils ont acquiessé et ont pris chacun une chambre. Comme le veut la règle, ils devaient s'inscrire sur le registre de police tenu par notre hôtelier. Ils ont dit qu'ils ne savaient pas écrire. R.V., qui est venu me chercher pendant que les putois prenaient leur bain, m'a montré son registre.
Le premier inscrit s'appelle Javier Ladaboyez, le second Arnoldo Dos et le troisème, Christiano Santa Clara. Sûrement des faux noms !
Ils ont décidé de rester jusqu'au retour de Mask.
- et pourquoi veulent-ils le voir ?
- ils ont prétexté des ventes et achats de chevaux : je ne les crois pas !
- en attendant, on n'a plus personne pour nous défendre, plus de shérif, plus de jmh, plus de fines gachettes. Qu'allons nous faire ?
- j'ai une idée ; n'avez-vous pas, dans votre clientèle, un certain Christopher, officier à la 7ème compagnie du 7ème régiment de cavalerie ?
- si, parce que ses parents sont d'ici et qu'il revient toujours quand il est en permission.
- il faut le rencontrer car seule l'armée pourra nous délivrer de cette vermine.
- je crois savoir qu'il est actuellement en cantonnement, à moins d'une journée de cheval d'ici. Je vais envoyer un de mes adjoints le mander.
- très bonne idée Monsieur le Maire; à présent, vous allez pouvoir vous détendre un peu.
- Miss Bunny, je suis marié.
- c'est drôle Monsieur le Maire, il y a huit jours, quand je vous ai présenté notre petite nouvelle, Miss Chachacha, vous ne deviez pas alors être marié. Ne vous privez pas, c'est, si je puis dire, la Maison qui régale.
- ah ! alors, Rosie, si vous me prenez par les sentiments..."

miss bunny !!!
Quant aux mexicains, qu'on en prenne bien soin, bains chauds, tequila, catfish (spécialité locale) et Champagne de Bourbon st à gogo ! C'est la mairie qui régale.
Attendons les nouvelles du 7e de cavalerie et mettons-nous en quête d'une cache pour mister Mask...
Il existe une communauté de cajuns dans le bayou au sud de la Nouvelle Orleans, des pêcheurs pour la plupart. Les Mexs n'iront pas le trouver par là-bas... ou se feront vite repérer par les alligators !

Celui-ci n'a pas pris le temps d'enterrer les cadavres qui l'entouraient.
Il avait le choix des montures. Il remplit les fontes de trois d'entre elles, ramassa les armes et les munitions.
Sans cesse sur le qui-vive, il ne dormit quasiment pas et mangea peu. Direction nord-est.
Bientôt, il arriva sans encombre à New-York. Il ouvrit des comptes dans plusieurs banques, déposa des pièces d'or, en fait des dollars nord-américains que tous les banquiers acceptèrent avec joie, sans se poser de questions.
Il s'en fit vite des amis et il mena grand'train en compagnie des plus grands industriels du secteur.
C'est ainsi qu'il fit ses premiers placements en  bourse, à New-York, et qu'il investit dans les plus grandes sociétés du moment. Il mit un gros paquet dans une usine de production de corned-beef, du côté de Pittsburgh, dont il devint le principal associé.
Un jour, il prit le bâteau en direction de l'Europe. Ses dividendes lui étaient versés sur un compte ouvert en la banque Rotschield dont il savait qu'ils pourraient être rapatriés aisément à la Maison-mère en Autriche.
Il regagne la Prusse, terre de ses ancêtres et se fait connaître sous le nom de Baron Lorentz Mask von Roten Stock.
Personne n'a jamais entendu parler de cette famille mais on s'accorde à dire qu'il s'agit de la branche américaine de prussiens partis faire fortune aux Amériques. Là aussi, l'argent coule à flot et il est vite intégré dans les hautes sphères de la noblesse qui flirte sans vergogne avec la finance.
Il impose au Ministère de la guerre l'approvisionnement des troupes en corned-beef. Le résultat dépasse les espérances, son usine de Pittsburgh tourne à plein et doit rapidement s'agrandir. Son associé, âgé de soixante dix-sept ans décède sans postérité et lui lègue toutes ses parts. Herr Mask von Roten Stock, trop loin pour tout contrôler, vend ses parts à un groupe alimentaire très connu aux USA, moyennant un prix de plusieurs millions de dollars ( il n'a jamais voulu dire le montant exact). Il est richissime, d'autant qu'il perçoit une commission confortable sur tous les stocks de corned-beef importés en Prusse, puis en Autriche. Sans oublier les dividendes de sociétés cotées à la bourse de New-York, qui connaissent alors une très forte expansion...

Quant à sa vie sentimentale, nul ne la connaît, il est très discret sur ce sujet...



THE END

Fantastique,

Une superbe histoire palpitante, rondement menée et très bien commenté.
On ne sait par contre pas comment Christiano Santa Clara a trouvé sont bain

Merci encore de ce bon moment

Bruno

Bruno pour tes commentaires qui me font grand plaisir car mon ambition était de vous divertir, par le texte et l’image, avec ce feuilleton de l’été qui met en scène des personnages réels tels que Chesterfield, Turnpike, Murphy et les autres...

Quant aux Mexicains, il pourrait y avoir une suite...

Hé Hé

Très Très GRAND BONJOUR A Vous Les AMIS De La FIGURINE Et Du WESTERN

Très Très GRAND BONJOUR A Toi GRAND COMODOR GENERAL De SAINT CLAIR, GRAND RACONTEUR D'HISTOIRES Toujours Aussi Croustillantes Et Amusantes

Le BANDI MASK A Pu Echapper A Ces Poursuivants, Mais Ce N'A Pas Eté De Toute Facilités!! Il A Du Essuyer Une Salve De Coup De Feux De Tout Bords, Il A Du Abandonner Le Fameux Fusil KENTUCKY Rifle 45 Que Son Oncle Lui Avais Offert, Faute De Recharge Pour Celui Ci.
Dans Un Dernier Sur-Saut, Il Agrippa Une Poignée De Cartouche Pour Son Colte Et Les Fontes Garnies Du Peu De Pièce D'Or Et De Quelques Bons D'Echange De Transaction D'Une Valeur 15 000 Dls Chaques Un, De Quoi Ce Refaire Une Santé Pécunière Et Voir Venir Des Jours Meilleurs!!
Enfin Débarrassé Des Chicanos, Il Fini Par Pouvoir Embarqué Sur Un Navire Marchand Direction Le Vieux Continent, Terminé L'Ouest Américain, Il Devrait Rejoindre Des Cousins Dans Le Fin Fond De La Vieille Prusse!!
Voici Un Cliché Photographique Pris A Son Arrivé Au Port De Rossiare Irlande Le 30 Aout 1877.


Le GRAND MASK Est Bien Vivant, Il Devrait Pas Tarder A Ce Faire Parler De Lui Dans Les Journaux Rubriques Finances!! A Suivre!!

MASK

Très intéressante photo d'époque qui prouve que Lawrence F. Mask est bien vivant ce 30 août 1877.
Il ne va pas tarder à embarquer pour rejoindre le pays de ses ancêtres.

Je valide la véracité du témoignage xD
Beaucoup de passion ici !!

Et après cette photo d'époque de Mister Mask, vous verrez des photos de Miss Bunny, ce week-end.
Elle en pince pour lui, c'est évident. Oui, il y a de la passion par ici.
Du coup, l'histoire n'est pas vraiment terminée. Il y aura, si j'ai un peu de temps, une nouvelle révélation ce week-end.

Oh le suspens….quel talent de narration et que de belles photos…