"Si je meurs, vengez-moi ! " (Vendée - octobre 1793)

Il n'est plus besoin de vous présenter Henri du Vergier de la Rochejaquelein, dit "Monsieur Henri", puisque les présentations ont été faites dans la rubrique "travaux en cours".
Adoré de ses hommes, il est sans doute le chef le plus prestigieux et le plus jeune de la Grande Armée catholique et royale mais sa témérité et son manque d'intérêt pour les décisions d'ordre tactique en font un chef imparfait.
Sa phrase, restée célèbre, sert de titre à mon sujet :
"Si j'avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi".
Cette scène se situe après son élection en tant que généralissime le 18 octobre 1793.
Il a tout juste vingt-et-un ans !

Et un diorama d'enfer de plus, tu as super bien bossé
Chaque figurine a bien sa place et l'ensemble est vraiment cohérent, c'est sympa à regarder et lire tes textes est toujours un plaisir, on se trouve plongé dans l'histoire....

Pouahhhh....

A ce niveau de dio, pas grand chose à redire, c’est beau, tout simplement, on s’y croirait...

J’adore le choix des HS, l’expression de chacun, le calme du général, on les entend presque crier, hurler, aux armes, aux armes...

Le maître des scènes a encore frapper, un travail fabuleux, une ambiance parfaitement réussie...Tout cela sent bon la poudre, la campagne, la France du 18ème siècle...

Bravo généralissime Saint Clair, moi j’adore, je suis fan, j’en veux encore...

La plus belle des récompenses, ce sont les compliments qui suivent la présentation.
Et là, je ne suis pas déçu du résultat. Votre enthousiasme m'honore.
à vous les fidèles du forum. Je vois que le sujet vous plaît et j'ai choisi, à dessein, des HS en rapport avec les personnages. Pour le reste, il y a du boulot mais ça, vous le savez.
Et l'histoire continue. Je vous raconte la suite d'ici peu.

encore une fois, nous avons là un diorama magnifique!!!



tout est tellement réaliste avec en prime une recherche meticuleuse.

MERCI pour ce chef d'oeuvre.



ps: je sais que ce n'est pas le personnage principal mais perso, je suis fan de tommy lee jones en curé...

rvgwen a écrit:

encore une fois, nous avons là un diorama magnifique!!!
ps: je sais que ce n'est pas le personnage principal mais perso, je suis fan de tommy lee jones en curé...

Oui, il est d'enfer, l'attitude est superbe. En fait c'est ce que je disais, ils sont tous impeccables dans leur rôle. Un chouette diorama.

Hé Hé

GRAND BONJOUR À VOUS TOUS LES AMIS DU 1/6ÈME

C'est De Mon Tel Portable, Que Je Prends Le Temps Ce Matin Sur Le Planché De La Mesanine, De Vous Faire Un P'Tit KOUCOU,
Mais Surtout De Félicité GRANDEMENT Notre AMI Le GRAND GÉNÉRAL DE SAINT CLAIRE Qui Sais Décarcassé Pour Réalisé Encore Une Fois Un DIORAMA, Avec 5 Personnages Tout En Minimisent La Place Pour Chaqu'Une Des FIGURINES. BRAVO
Le Choix Des HS Est Très Très Bien Choisis, C'Est Exactement Celle Qui Faut Pour Définir Le CARACTÈRE Des PROTAGONISTES. BRAVO

Le Choix Du Loose Vêtement, Et La CUSTOMISATION Est Très Bien TRAVAILLÉ. BRAVO

Oui GRAND Monsieur CHRISTIAN, Je Te FÉLICITE, Car C'Est MÉRITÉ

Voilà Les AMIS, Je Suis Toujours Vivant.

A Très Bientôt Parmi Vous Les COPAINS

Et Encore Une Fois GRAND CHRISTIAN

MASQUE

Eh bien, les enfants, quelle consécration ! Pour moi...
Vos éloges sont le plus bel encouragement pour continuer à essayer de faire encore mieux.
Et cela est très motivant : je redémarre ce matin mon chasseur à cheval de Garde impériale.
Le prêtre n'était pas prévu au départ. Entre-temps, j'ai lu des récits sur les messes faites en cachette dans les forêts à l'insu des bleus. Et la HS m'a paru d'évidence. D'autres photos vont suivre.
Alors grand à Ghost69, jmh, rvgwen et MASQUE pour votre intervention positive.

Salut saint clair, perso je ne suis pas spécialiste des figurines mais j'ai mes propres criters qui ne correspondent pas forcement aux vôtres et quand j'aime bien ben j'aime bien et je le dis et la j'aime l'histoire racontée, le dio, la scénette et le nombre de personnages.

Ben moi, je dis chapeau bas Général St Clair !! C'est original, très bien réalisé, riche en détail...Un vrai et bau dio !!
Bravo l'ami !!! Encore, encore…

à toi Phil qui, je le sais, n'est pas spécialiste des figurines; du coup, je suis d'autant plus satisfait que mon diorama te plaise autant. Et que l'histoire associée t'intéresse, voilà qui m'incite à la poursuivre...
à toi Xavier, et puisque tu en redemandes, voici quelques photos prises en intérieur cette fois.
Certains détails ressortent mieux.

J'en reviens à mon personnage principal : la fougue de celui que ses hommes surnomment affectueusement "Monsieur Henri" se manifeste rapidement sur les champs de bataille. A Thouars, il se précipite sur le pont de Vrines puis escalade une brèche. A Saumur, il emporte une redoute et, n'écoutant que son courage, pénètre dans la ville, n'étant accompagné que par un seul homme. souvent, sa fougue lui a été reprochée mais il répondait : "Pourquoi veut-on que je sois général ? Je suis trop jeune, je voudrais être hussard, pour avoir le plaisir de me battre."
Nommé généralissime en octobre 1793, il se bat à Entrammes et et prend Château-Gontier.
Kléber, son adversaire dira qu'il " a montré une science militaire et un aplomb dans les manoeuvres que nous n'avions pas retrouvé chez les brigands depuis Torfou."
L'échec de la prise de la prise de Granville oblige les vendéens à redescendre vers la Loire. Les 12 et 13 décembre,
La Rochejaquelein ne peut empêcher le massacre de son armée par les troupes des généraux Westermann et Marceau.
De retour en Vendée, il reforme une armée pour mettre fin aux exactions des "colonnes infernales" qui commencent à ravager le pays.
Amédée de Béjarry écrit à son sujet, en le comparant à Murat : "le brave des braves, l'éblouissant sabreur, est resté un des héros légendaires de la Vendée. Son intrépidité n'eut pas d'égale. Il fascinait le paysan, l'enivrait, mais souvent l'entraînait dans des témérités dont il ne se tirait qu'à force d'audace."
A Sainte Hélène, Napoléon rendra aussi hommage à ce héros de la "guerre des géants" : "il n'avait que 21 ans; qui sait ce qu'il serait devenu ?"
Il est vrai que, au plus fort es victoires vendéennes, il voulait monter à Paris pour délivrer le petit roi Louis XVII, enfermé à la prison du Temple.  Les autres généraux vendéens n'ont pas voulu le suivre.
L'histoire en aurait été changée et on n'aurait jamais entendu parler de Napoléon...

A suivre : la mort de Henri de la Rochejaquelein.

J'allais te demander " et que devient ce brave guerrier?"
je vais donc attendre la suite

Eh bien, pour Ghost69 et pour les autres aussi, j'ai choisi de relater la transcription qu'en a faite l'abbé Deniau dans Histoire de la Vendée d'après des documents nouveaux.
En effet, les récits sur la mort de Monsieur Henri varient selon les historiens. L'abbé Deniau a retenu le témoignage de Jacques Bouchet, acteur de ce drame, mort à Cholet en 1872, et que personne n'a contredit. Nous sommes en 1794.

"Le 27 janvier, les bleus sortirent de Cholet et poussèrent une reconnaissance jusqu'aux landes de Genty. N'ayant rencontré aucun homme sous les armes, ils se retirèrent..
Pour ne pas rendre leur course tout à fait inutile, ils se proposèrent d'aller, le lendemain, incendier le bourg de Nuaillé. La Rochejaquelein, prévenu à temps de leur dessein, sortit avec quatre cents hommes, de la forêt de Vezins et vint bivouaquer, le soir même du 27, dans un petit bois taillis de la métaierie de la Vallonnerie, situé à un kilomètre au-delà du bourg susdit, et à gauche de la grande route qui mène à Cholet. Son dessein était de tomber sur les derrières et le flanc de l'ennemi, dès qu'il le verrait apparaître.
Le 28, de grand matin, quatre cents bleus ignorant son embuscade, vinrent se heurter contre son bivouac.
Au premier cri du factionnaire, il est en selle et, après une fusillade de trois quarts d'heure, il les met en déroute, les poursuit avec ardeur et se trouve bientôt à l'extrême droite de sa colonne, suivi seulement de quinze fantassins...
Il aperçoit, à cent mètres environ de lui, un grenadier d'une taille gigantesque, qui fuit à toutes jambes. Arrête, grenadier, lui crie-t-il, tu n'auras pas de mal.
Le grenadier s'arrête, fait demi-tour, et abaissant son arme, il marche à l'encontre de La Rochejaquelein. Celui-ci s'avance pour le désarmer. Les regards farouches et menaçants du grenadier effraient les quinze royalistes qui suivent leur général : Monsieur Henri, lui crient-ils, défiez vous, il va vous tuer. - Mais non, répond le jeune héros, il se rend, et il continue à s'approcher du bleu qui vient à lui. Général, général crient encore plus fort les royalistes dont la frayeur redouble, il va vous tuer. - Mais non, encore une fois, leur répond-il, il se rend.
Le grenadier, qui n'est plus qu'à  quelques pas de La Rochejaquelein, relève son fusil, fait feu et lui fracasse le front.
En voyant tomber leur général, dix royalistes volent à son secours et les cinq autres courent après le meurtrier; Jacques Bouchet est du nombre de ces derniers. La fureur les transporte, mais le grenadier fuit avec une telle rapidité qu'ils ont peur, un instant, de le voir échapper à leur vengeance. Cependant, le grenadier, bientôt essoufflé, se blottit derrière un gros chêne à deux cents mètres du meurtre et, de là, décharge cinq fois son fusil sur Jacques Bouchet et ses quatre camarades. Il n'en atteint aucun. Les cinq royalistes l'entourent; l'un d'eux lui assène un violent coup de sabre sur la tête et le terrasse, pendant que les autres l'achèvent avec leur baïonnettes. Le jeune héros était vengé; mais le sang de son meurtrier ne réparait pas la perte que venait de faire la cause royale...

Ce tableau ne reflète pas la réalité car il n'y avait que des fantassins avec lui qui était à cheval.



Pas mieux ici :

L'abbé Deniau, toujours :
"A peine ceux qui accoururent au secours de La Rochejaquelein eurent-ils constaté sa mort qu'ils s'empressèrent, pour le dérober aux regards de leurs camarades que cette perte pouvait décourager, de le porter un peu à l'écart. Quand Jacques Bouchet revint sur ses pas pour pleurer auprès du cadavre de son général, ils l'avaient déjà enlevé du lieu où il était tombé. Comme ils n'avaient aucun instrument pour creuser une fosse, l'un d'eux courut en chercher à la Boulinière, métaierie écartée dans les terres à la distance d'un kilomètre et ils chargèrent le fermier, nommé Girard, de faire lui-même l'inhumation, remettant à des jours meilleurs le soin de lui, rendre les honneurs qu'il méritait. Girard enterra d'abord le général dans le pré de la Brissonière, à  l'endroit où on lavait transporté; mais, in instant après, réfléchissant que les républicains pouvaient venir l'exhumer et insulter son cadavre, il le déterra, et alla le déposer dans une seconde fosse qu'il fit au milieu d'une haie voisine. Ne le voyant pas encore assez en sûreté dans ce nouvel endroit, il l'en retira aussitôt et le transporta à deux cent mètres plus loin, dans un petit pré, sous un pommier, à quelques pas du lieu où le grenadier républicain avait été sabré par Bouchet et ses camarades. Il enferma le général et son meurtrier dans une même fosse, afin que, si les bleus venaient à l'ouvrir, la vue de l'uniforme républicain arrêtât leurs investigations."

Tableau d'Alexandre Bloch :

Merci Saint Clair pour cette suite.

C'est la moindre des choses pour quelqu'un qui a pris le temps de nous faire un tuto sur la façon de se servir d'un appareil photo.

A propos d'embuscades, puisque j'en parle dans mon texte précédent, voici quelques tableaux significatifs de ce qu'était la guerrilla entre les vendéens contre les bleus. Les chouans ne faisaient pas autrement.

C 'est tellement réaliste et tellement bien réalisé qu'on croirait ta réalisation sorti de la cinéscénie du Puy du Fou. C 'est magistral et tes photos tellement superbes qu'on prends plaisir à les regarder, détailler, décortiquer comme on le ferait pour une grande toile de Maître !!

A ce niveau là, c'est de l' Art !!

Oups ! Je ne pensais pas mériter de tels éloges mais, je ne vais pas mentir, cela fait rudement plaisir.
Murphy pour tes commentaires qui renvoient à la scénographie du Puy du Fou, que je n'ai jamais vue mais que j'irai voir quand il me sera possible. C'est un compliment qui me touche, d'autant que c'est une période de l'histoire que je travaille depuis des années.
Alors, me voilà motivé pour une autre aventure ...

Petit clin d’œil à notre ami Saint Clair...

Lecture du moment :


Et devinez quoi...  et bien le chapitre 6 est consacrée à la bataille de Granville, où l’armée catholique et royaliste, venue de Vendée, est emmenée par La Rochejacquelein, l’abbé Bernier, Stoffet et Cadoudal...

Et rien de mieux que le magnifique dio de notre ami Saint Clair pour imaginer ces personnages...

Me voici fort aise de savoir que mon dio est associé à la lecture d'un livre qui évoque tous ces personnages de l'épopée vendéenne, parmi lesquels nous trouvons notre jeune intrépide ainsi que l'abbé Bernier, un drôle de paroissien si je puis dire, qui aura joué un rôle primordial durant cette guerre.
Alors que tous les généraux de l'Armée catholique et royale vont périr, lui s'en sortira parfaitement puisqu'il finira son sacerdoce comme évêque d'Orléans. Voici son portrait :



Quant à la bataille de Granville, ce fut un carnage qui finit par la déroute des blancs.
Mais bon, je n'en dis pas plus et te laisse tout à ta lecture qui, je l'espère, est passionnante.



Merci mon cher jmh et bonne lecture.

bien sympa ce dio qui sort de l'ordinaire,encore une page de l'histoire de  France fort bien réalisée au 1/6