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L'armée catholique et royale vendéenne comptait dans ses rangs des femmes de toutes les conditions.
Pourquoi des femmes étaient-elles présentes dans cette sanglante bagarre ? La plupart d'entre elles y avaient été forcées par les circonstances parce qu'elles cachaient des prêtres réfractaires, parce que leurs époux ou leurs fiancés avaient été tués par les Bleus ou ces derniers étaient venus un jour brûler leurs manoirs et leurs fermes, elles avaient rallié l'armée des insurgés...
Parmi elles, on trouve des femmes et des filles de conditions très différentes. De nobles dames, mais aussi un grand nombre de paysannes, de marchandes de volailles, de lingères. Plutôt que de se faire guillotiner, fusiller ou noyer, elles préféraient mourir en combattant ou en soignant les blessés.
Elles se révèlent des guerrières intrépides : François Charette de la Contrie est entouré de ses « amazones », belles, nobles, adroites au tir et excellentes cavalières.
Son aide de camp est Mme de Fief, Victoire-Aimée, née Libault de la Barassières. Son mari a émigré. Elle, est restée. Elle a rejoint l'armée pour venger la mort d'un fils. Petite, jolie, vêtue de tissu de Nankin, elle galope en tête de ses troupes, armée de deux pistolets, ou va à pied, usant d'un fusil de chasse. Louis XVIII lui fera don de son portrait en guise de décoration.
- Mme Bulkeley , née Latour de la Cartrie, ne lui cède en rien en beauté et en intrépidité. A cheval, en robe verte, écharpe blanche à la taille et pistolet à la ceinture, elle commande une compagnie de chasseurs à sa solde. Arrêtée en 1794, condamnée à mort, elle obtient un sursis grâce à une fausse déclaration de grossesse. Elle réunit aussitôt quelques centaines d'hommes et retourne se battre. Elle échappera aux balles, aux sabres, aux boulets, aux fusils et à la guillotine, survivra encore à deux mariages (elle aura eu quatre maris) et vivra jusqu'à l'âge de soixante dix-neuf ans.
- La jeune comtesse du Bruc aura moins de chance, elle périra à Beaupréau, sabrée par un
hussard, tombée d'un cheval mal sanglé.
- Mme de Lescure , qui porte le bragon brosz - le pantalon bouffant des Bretons — fait le
coup de feu, comme n'importe quel cavalier.
- Pour venger son père torturé par les Bleus, une pâle et maigre fille nommée Renée
Langevin dite " La Hussarde" a voulu servir chez les houssards. Au combat de Dol, elle devait abattre plusieurs adversaires. Souvent, il lui arrivait de dire sombrement - Je ne suis riche que de ma mort. » Pourtant elle survécut, mais pour demeurer en prison jusqu'à la Restauration.
- Perrine Loiseau ne se fit sabrer qu'après avoir abattu trois Républicains.
- Mlle Regrenil, une jeune novice de vingt ans, ayant dû quitter le couvent des ursulines de Luçon devint « la houssarde » dans la bande de Bejarry. Elle montait le cheval d'un soldat ennemi qu'elle avait su désarmer.
- Marie-Antoinette Adams. épicière à Puybelliard, combattait aussi à cheval, dans l'armée du Centre. Sa maison avait été brûlée et son mari, dont elle était séparée, était un ardent Républicain. N'ayant plus rien à perdre, elle manifestait une telle fougue au combat que ses compagnons l'avaient surnommée « le chevalier Adams ». Sa témérité devait lui être fatale. Capturée, les Bleus la fusillèrent.
- Renée Bordereau, vingt-trois ans, combattit six ans, reçut sept blessures. Capturée aussi, elle sauva sa tête, mais on l'enferma deux ans dans l'une des geôles du Mont-Saint-Michel...
Pour ne citer qu'elles.........
Voici une représentation de Mme de Bulkeley
Comme d'habitude tout est maison - Le cheval est une recupération de chez Barbie - Je n'ai pas patiné la figurine et fais de dio pour respecter les souhaits de la personne à qui je vais donner cette création