Allez, on revient à la figurine.
A partir de 1972, la Rhodésie, pays d’Afrique centrale, doit faire face à une guérilla, soutenue par le bloc communiste, de plus en plus agressive. Les forces de sécurité rhodésiennes vont s’inspirer des techniques anti-insurrectionnelles utilisées par les Français en Algérie et les Britanniques en Malaisie pour faire face aux "terroristes" (ou CT, selon le terme de l’époque). Un de leur outil les plus efficaces sera les "fireforces", ou forces d’action rapide.
Opérant à partir d’aérodromes aménagés dans les parties les plus menacées du pays, ces unités interviennent dès que des groupes de guérillas sont repérés par des postes d’observation. Les troupes sont alors héliportées par Alouette III et, à partir de 1976, parachutées de Dakota, directement sur les CT. La tactique résulte le plus souvent dans l’annihilation du groupe terroriste. Deux régiments vont fournir les troupes des fireforces, la Rhodesian Light Infantry (RLI), à recrutement "européen" (blancs) et les Rhodesian African Rifles (RAR), à recrutement africain. A partir de 1976, l’armée rhodésienne va effectuer des raids directement sur les bases d’entraînement ennemies implantées dans les pays voisins et pro-communistes de Zambie et du Mozambique. Ces opérations "extérieures" se révèlent encore plus payantes, éliminant des centaines de guérilleros avant qu’ils puissent entrer en Rhodésie.
A la fin de la guerre en 1980, la RLI pouvait se vanter d’un rapport de pertes de 1 à 100.
Voici un tireur MAG (mitrailleuse légère de la FN) de la RLI vers 1976. Sa tenue est assez décontractée, parfaite pour la chaleur du "bush" (brousse). Les rangers sont souvent remplacées par des baskets ou des chaussures en daim, plus légères. Les opérations de fireforce étant à court terme, son équipement est réduit à l’essentiel : munitions et eau. Les armes sont systématiquement camouflées.
MAG, ceinturon, porte-chargeurs et bidons proviennent de Dragon (modifiés et éventuellement repeints)
Housses de gourde BBI (repeintes)
Rangers DiD, modifiées avec une semelle crantée et repeintes.
Bande de cartouches RMC.
Le reste – casquette et chemise (au camouflage typique), short, brelâge, protège-montre et sangle de la MAG - est de fabrication maison, d'après des effets originaux.
A noter que j'ai reçu des commentaires plutôt flatteurs de vétérans de ce conflit. Ca fait particulièrement plaisir.