Bonjour à tous!
Après mes séries sur le 3e D.L.M et le 5e R.I durant 1939-1940, je vous propose aujourd'hui de retourner sur la période qui est la plus touchante personnellement pour moi. Je vous propose de retrouver le 124e Régiment d'Infanterie durant la Grande Guerre.
Régiment de la Mayenne, l'unité d'active est incorporée au 4e Corps d'Armée du Général Boëlle au moment de la mobilisation de l'été 1914.
Les hommes sont tous originaires du département même si il vivent depuis des années dans d'autres régions de France...parmi eux, mon arrière-grand-père Adolphe Davous, 35 ans Sergent et mon arrière-grand-oncle, Barthélemy Davous, ancien Légionnaire de 42 ans et Adjudant rappelé au service après avoir été admis à la retraire en 1911.
Les Piou Piou en pantalon rouge du 124e sont engagés très rapidement dans la Bataille et participe à tous les combats de l'été et l'automne 1914...Offensive d'Alsace, retraite sur la Marne, Bataille des Frontières, les hommes chargent dans l'esprit de la revanche de 1870.
Après le sanglant début de guerre, la situation s'enlise dans la guerre de tranchée qui usera bon nombre d'hommes, Adolphe est blessé par balle en novembre et les soldats ne retrouveront pas leurs proches pour Noël...
Ces hommes qui deviennent, pour la postérité, les légendaires Poilus, sont engagé en sur le front de Champagne au tout début de l'année 1915. Massacre sans précédent pour l'unité, qui voit Barthélemy, devenu Lieutenant, grièvement blessé par éclat de grenade et décoré de la Légion d'Honneur par le Général Joffre.
Pantalons rouge et képis disparaissent peu à peu durant cette année 1915 pour laisser la place à l'uniforme bleu horizon et au fameux casque Adrian.
C'est avec cette nouvelle silhouette que le hommes du 124e Régiment d'Infanterie sont engagés en juin 1916 dans les opérations de contre-attaque sur le front de Verdun.
La guerre, la boue, l'horreur n'en finissent pas et en 1917 l'unité retrouve le front de Champagne ou elle avait laissé, deux ans auparavant, tant de braves!
Durant toute cette période, il n'y a pas que l'uniformologie du fantassin qui évolue, c'est aussi toute la physionomie de son utilisation qui se voit transformer.
Terminé les vagues d'Infanterie chargeant à la baïonnette de manière compacte. Désormais les fantassins travaillent en petit groupe, à la grenade, au fusil mitrailleur accompagné de char d'assaut...
l'Armée française vient de se moderniser et de révolutionner la guerre.
En 1918, à l'Armistice, le 124e Régiment d'Infanterie rentre glorieusement en Mayenne, mais combien de ceux partis sont rentrés 4 ans après?