Sergent 61 ème bataillon de Tirailleurs Sénégalais Chemin des Dames 16 Avril 1917
Au matin du 16 avril 1917, plus de 15 000 tirailleurs sénégalais s’élancent à l’assaut des crêtes du Chemin des Dames. Paralysés par le froid, ils sont fauchés par les mitrailleuses allemandes qui devaient être détruites par des jours de bombardement qui ont précédé l’offensive. Dans la seule journée du 16 avril, plus de 1 400 « Sénégalais » meurent dans les combats pour la conquête du Mont des Singes, pour la prise des fermes de Moisy et d’Hurtebise ou sur les pentes d’Ailles.
Avant d’être engagé au Chemin des Dames en 1917, le 61ème Bataillon de Tirailleurs Sénégalais est engagé sur le champ de bataille de la Somme de juillet à août 1916, affecté au 1er Corps d’Armée Colonial de la VIe Armée du général Fayolle.
Après une période de repos, le 1er Corps d’Armée Colonial est rattaché à la VIe Armée du général Mangin.
Lors de l’offensive du Chemin des Dames d’avril 1917,le 1er Corps d’Armée Colonial a pour objectif la conquête du saillant Vauxaillon-Laffaux, de la ligne Pinon-Allemant avant de pousser dans la direction de Chavignon.
Le 16 avril 1917,le 61ème Bataillon de Tirailleurs Sénégalais prend d’assaut le mont des Singes, au sud du canal de l’Ailette, et s’empare de la tranchée de l’Entrepont située au nord de la ferme de Moisy. A 17 heures, il tient la crête du plateau située au nord-est de la ferme. Repoussant l’adversaire lors d’une contre-attaque menée par les Allemands, le 61ème Bataillon de Tirailleurs Sénégalais, fortement éprouvé, ayant combattu sous une tempête de neige et de pluie, reçoit l’ordre de se replier. Cette action est récompensée par une citation à l’ordre du Corps d’Armée Colonial. Le fanion du bataillon reçoit la Croix de Guerre avec étoile de vermeil.
De nouveau sollicité lors de l’attaque du 5 mai 1917, le 61ème Bataillon de Tirailleurs Sénégalais de la 3ème Division d’Infanterie Coloniale atteint une nouvelle fois le sommet du plateau entre la ferme de Moisy et le Bessy. La totalité du 1er Corps d’Armée est ensuite relevé dans sa totalité entre le 8 et le 15 mai 1917.
En août 1917, une mutinerie affecte le 61ème Bataillon de Tirailleurs Sénégalais ; une manifestation de « ras le bol » répondant au cri de désespoir : « bataillon Malafosse n’a pas bon, jamais repos, toujours faire la guerre, toujours tuer Noirs ».
En 1918, le 61ème Bataillon de Tirailleurs Sénégalais participe à la défense de la ville de Reims et à la bataille de France et reçoit la Fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre après avoir été cité à l’Ordre de l’Armée.Bonjour à tous.
Voici un vieux projet personnel que je traine depuis de longues années. En dehors de la réalisation de l'uniforme, la principale difficulté a été de trouver une tête convaincante.
Après avoir fureté partout, j'ai trouvé une tête Head Play de Mickael jordan (merci JC).
Malheureusement la couleur de sa peau était trop claire. Il a donc fallu repeindre entièrement la tête (ce que je ne fais pas d'habitude).
La figurine une fois montée me semblait totalement plate et sans élément vraiment particulier.
J'ai donc commencé à me renseigner un peu plus sur le sujet et le déclic est venu quand j'ai poussé un peu la question des ethnies.
Après avoir digéré tout ça j'ai trouvé tous les éléments nécessaires pour le personnaliser un peu plus.
Contrairement à une croyance bien ancrée, les Tirailleurs Sénégalais ne sont pas recrutés uniquement au Sénégal, mais partout dans l'Afrique Occidentale Française (actuels Sénégal, Côte-d’Ivoire, Bénin, Guinée, Mali).
Ce tirailleur vient de l'ethnie Bambaras que l'on rencontre surtout au Mali.
Il porte sur son visage les scarifications traditionnelles propres à cette ethnie (trois traits sur les joues). Contrairement aux Peuls qui pratiquent l'élevage, les Bambaras sont des agriculteurs. ils ne pratiquent pas l'artisanat de l'argent et commercent pour cela avec les Touaregs.
Ce tirailleur porte à son poignet droit un bracelet traditionnel Touareg en argent.
Comme d'habitude l'ensemble de la figurines est en scratch.
La tête vient de chez Headplay (Mickael Jordan). Aucun fabriquant pour le moment n'a réussi à donner une carnation vraiment africaine. Les tons sont toujours très clairs. Il a fallut que je repeigne la totalité de la tête à l'acrylique (méthode des multiples couches très diluées pour obtenir des effets de transparence). Le tout a été ensuite repeint aux pastels secs.
Je souhaitais représenter un Tirailleur de retour de l'assaut du 16 avril 1917 au Chemin des Dames.
Chéchia en feutrine. Celle-ci est utilisée comme coiffure de repos à l'arrière uniquement et ne comporte pas de coiffe de camouflage.
Cravate en cotton.
Il porte le paletot réservé à l'infanterie coloniale (dont fait partie le corps des Tirailleurs Sénégalais). Depuis 1915 le paletot est de teinte moutarde.
Il m'a fallu un long travail pour obtenir la teinte voulue. Le travail de teinture se résume à un fastidieux mélange de bains et une progression pas à pas qui nécessite entre chaque bain un temps de séchage. Ce qui peut se révéler à la longue assez pénible :) Je travaille donc sur des quantités de tissu importantes. Ce qui revient à passer une semaine dans la teinture. Pour faire sécher tout ça je ne peux le faire que dehors dans le jardin. Et j'ai donc besoin d'un temps sec et pas trop froid.
Le pantalon est le modèle en toile beige avec la coupe traditionnelle réservée au Tirailleurs.
Bandes molletières en coton.
Les chaussures viennent de chez Newline.
Son équipement est l'équipement traditionnel de ce corps.
Brelage en cuir de teinte fauve avec la boucle (en métal) carrée à ardillons des troupes coloniales.
Il porte en plus sur son ceinturon une machette de Type Sénégalais (en cuir, métal et bois). Cette machette a été utilisée jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale par les Tirailleurs Sénégalais.
Sur la cartouchière gauche est accroché l'étui pour le masque à gaz peint en moutarde.
Le casque Adrian (Sideshow) a été modifié avec ajout d'un liner en cuir (qui ne se voit pas :) ) et une sangle en cuir. Sur le casque a été ajouté l'insigne des troupes coloniales fait par Tony Barton <--- Un grand merci.
Ce sergent est un ancien. Il porte deux rappels de décorations. La Médaille commémorative du Maroc ainsi que la Médaille Coloniale. Custom en tissu imprimé.
Son équipement est complété par une musette et un bidon. Celui-ci est en métal peint en moutarde. Bouchon en liège et bouchon en bois. Quart métal.
Le reste de son équipement est porté dans le "Barda Indigène" (toile de tente roulée et nouée sur le devant). Sur ce barda se trouve la gamelle réservée aux troupes musulmanes (gamelle ronde droite). j'ai utilisé une gamelle de chez Battle Gear Toys qui est parfaite. J'ai ajouté la chaine métallique ainsi que la sangle en cuir et boucle métal avec ardillon. Les gamelles de ce type servaient à indiquer au cuisto que le soldat ne mangeait pas de porc.
Il est armé d'un fusil Lebel fabriqué en collaboration avec Raymond Boyer.
Je l'ai peint à l'acrylique (méthode des couches diluées multiples). Les parties métalliques sont noircies dans un bain d'acide. Bretelle en cuir et en laiton.
La figurine a reçu une patine importante. L'offensive s'étant déroulée sous la pluie.