Salut à tous , je vous présente un nouveau custom d'un commando kassimba dit commando léopard durant l'essai de sécession du Katanga au Congo au début des années soixante. L'historique est un peu long mais utile pour comprendre cette période post coloniale et le mercenariat international d'après guerre. Comme à mon habitude ,
les propos cités , l'historique rédigé n'est que mon interprétation de ce conflit résumé ici avec mes propres grilles de lectures . Les affreux ou le mercenariat franco belge au Congo.Le Katanga est la province la plus méridionale de la République démocratique du Congo, dont la capitale est Lubumbashi (anciennement Élisabethville). Sa superficie est de 497 000 km2, soit environ la taille de la France métropolitaine. Le plateau du Katanga accueille de nombreuses fermes d’élevage et d’agriculture. L’est (Manono) et le sud (Lubumbashi, Kolwezi) de la province renferment de très riches gisements de cobalt, cuivre, fer, radium, uranium, et diamant (source wikipédia)À la suite de l’indépendance de la République démocratique du Congo en juin 1960, le Katanga fit sécession du Congo, alors gouverné par
Patrice Lumumba en juillet et déclara son indépendance sous l’impulsion de
Moïse Tshombe et des milieux d’affaires pro-occidentaux.
Lumumba fut destitué en septembre 1960 lors d’un coup d’État orchestré par J
oseph Mobutu.
Tshombe fait alors appel à des mercenaires. Les affreux.
Les forces militaires sous l’égide des Nations unies menèrent une campagne de deux ans pour réintégrer le Katanga au Congo, conclue par un plan de conciliation national en janvier 1963.
Les affreux, ce sont les mercenaires qui se sont illustrés au
Congo-Kinshasa durant les années soixante . Ils ont d’abord combattus pour
Moïse Tshombé pendant la sécession katangaise (1961-1963). Ensuite, en 1965-1966, ils matent la rébellion de
Pierre Mulele dans la Provence Orientale. Enfin, les affreux ont mené des combats très durs contre l’ANC (armée nationale congolaise ). Mais l’armée de
Mobutu,renforcée par des forces énormes fournies par l’ONU, a brisée le rêve de Tshombé en écrasant les force du Katanga sous un déluges de bombes aériennes, c’était à Bukavu en 1967.
L’origine des commandos katangais remonte à fin de la sécession katangaise, lorsque la Gendarmerie Katangaise s’opposait à l’armée congolaise avec des groupes mixtes de Katangais et d’Européens commandés par des officiers mercenaires. Les plus connus étaient les groupes rouge, vert, bleu et noir créés en 1962. Le groupe rouge du major
Bob DENARD, baptisé 1er commando, était cantonné à
Kabondo Dianda .
Le groupe vert du major J
ean SCHRAMME, formé avec des jeunes recrues
baluba et
batabwa de la région de
Kansimba, avait pour emblème le Léopard bondissant depuis le grand lac
Tanganyika. Ses membres l’arboraient sur leur badge qui portait l’inscription « commando Kansimba ».Kansimba étant le nom du village où
Jean SCHRAMME à installé son premier camp militaire. Ce commando deviendra plus tard le 10è Codo du Bataillon Léopard.
Les
Baluba (guerriers, chasseurs et forgerons, ils bricolent le cuivre, l’étain et le fer), et les
Batabwa (agriculteurs et pêcheurs) sont deux éthnies qui cohabitent et se marient conjointement , leurs dialectes et coutumes sont proches et s’entendent très bien.
La première bataille du Katanga. se déroule entre le 13 et le 21 septembre 1961.
- Le 13 septembre: les casques Bleus commandés par le général Raja s’assure le
contrôle des points clés « en vue d’empêcher la guerre civile ».
- Le 14 septembre: les Katangais passent à la contre-attaque. Leurs deux Fouga Magister à réaction leur donnent la maîtrise de l’air. Durs combats à
Elisabethville et
ailleurs..
- Le 17 septembre: La garnison irlandaise de l’O.N.U. à
Jadotville, forte de
quatre-vingt-quatre hommes, se rend aux Katangais commandés par un
mercenaire français, Michel de Clary, celui-ci avait chassé les casques bleus après un combat humiliant pour eux.
- Le 21 septembre: cessez-le-feu. A cette époque
M.Tshombé remporta sa première victoire.
La deuxième bataille du KatangaElle se déroule entre le 5 et le 21 décembre 1961. Le casus belli fut un document saisi par l’O.N.U. Il s’agissait d’un plan pour la défense du territoire katangais en cas d’une attaque combinée des Casques Bleus et de l’armée nationale congolaise. . Le territoire du Katanga était divisé en cinq zones militaires:
Albertville, ;
Manono, ;
Kamina, ;
Kaniama, ,
Goma . Dans l’hypothèse d’une attaque combinée, le plan prévoyait « un harcèlement des garnisons des Nations-Unies » avec des contre-attaques sur les bases des NU à
Elisabethville et à
Kamina.
- Le 5 décembre: les Gurkhas des NU donnent l’assaut à un barrage routier katangais. Les avions de l’ONU détruisent au sol, à
Kolwezi, les avions katangais.
- Entre le 5 et le 11 décembre: les NU réduisent au mortier la résistance en procédant également à des attaques aériennes sur le centre d
’Elisabethville. Au sol, les mercenaires tiennent en échec les forces des Casques Bleus sur trois points clés.
-Le 12 décembre les ‘codo’ du capitaine Charlie stoppent les N.U. à
Galina.
- Le 13 décembre: les Suédois de l’ONU attaquent l’hôtel du Lido.
- Le 15 décembre: les Casques Bleus au nombre de cinq mille occupent la moitié d’
Elisabethville.- Le 19 décembre: les Ethiopiens de l’ONU occupent le siège social de l’Union Minière.
- Le 21 décembre: accord de
Kitona. Cessez-le-feu.
Les NU avaient remporté la victoire; mais compte tenu de leur écrasante supériorité numérique et de leur matériel, le général Raja avait mis beaucoup plus de temps que prévu pour s’emparer d
’Elisabethville. Sur le plan politique, cette victoire semblait sonner le glas de
Tshombé et du Katanga. En réalité, des manœuvres politiques se succédèrent pendant une année; on annonça de tous côtés que les derniers mercenaires étaient partis ou allaient partir, mais ces nouvelles étaient fausses. La situation générale va se figer pour trois ans.
La troisième bataille du KatangaElle se déroule entre le 28 décembre 1962 et le 21 janvier 1963. A la fin du mois de novembre, les Casques Bleus au Katanga, atteint le nombre de dix mille hommes. Quinze jours plus tard, l’ONU adressera à
Tshombé un ultimatum. En réponse,
Tshombé accusa l’ONU de projeter son arrestation.
- Le 28 décembre: les Casques Bleus, avant l’aube, font mouvement
vers
Elisabethville en profitant de leur supériorité numérique.
- Le 29 décembre:
Elisabethville tombe sous le contrôle de l’ONU. La
résistance se poursuit en dehors du Katanga.
- Le 30 décembre: les Casques Bleus s’emparent de
Kipushi et de
Kamina.
- Le 3 janvier 1963: les Casques Bleus occupent
Jadotville- Le 15 janvier: les Casques Bleus occupent
Shinkolobwe.
- Le 21 janvier: la chute de
Kolwezi, dernier bastion de la résistance katangaise. N.B. C’était Bob Denard qui commandait les mercenaires à Kolwezi, et il dirigea la résistance dans une lutte sans espoir. Les mercenaires menacèrent de faire sauter les grandes installations hydro-électriques. Il a fallu une intervention directe de Tshombé lui-même pour les en empêche. L’ex-président katangais négocie avec l’ONU la modalité de la retraite de ses forces vers Dilolo, à la frontière angolaise, et donne l’ordre de déminer les installations.
Tshombé qui a signé la défaite, devait se conformer au principe sacré des accords. Mais il obtient, en contrepartie, l’ordre d’évacuer les mercenaires au-delà de la frontière. De
Kansimba, la compagnie de
SCHRAMME a mis quinze jours dans la boue sans perdre un homme ni un véhicule, avançant de quatre kilomètres par jour jusqu’à gagner Mutschatscha où il a rejoint Bob Denard. Depuis là, les deux hommes ont effectué ensemble la retraite avec une centaine de mercenaires et plusieurs milliers de gendarmes katangais. Les autorités portugaises avaient autorisé les mercenaires et les Katangais à se réfugier en Angola sans problème.
En janvier 1963, ces commandos s’intégrèrent aux 3000 gendarmes katangais d’origine Lunda commandés par le colonel TSHIPOLA . Lors de la nomination de Moïse
TSHOMBE comme premier ministre du gouvernement congolais en juillet 1964, il fut question d’intégrer dans l’ANC les anciens gendarmes katangais qui avaient pris le maquis au Katanga et ceux qui s’étaient réfugiés en Angola. C’est aien juillet et août 1964 . En septembre 1964, le groupe du major
SCHRAMME et les gendarmes katangais du cnsi que 150 Katangais furent recrutés à Jadotville le 11 juillet pour former le 2e commando . Il participa aux combats de
Kabongo, Kabalo, et Albertville.
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