Salut à tous et bonne journée
Voici ma représentation du héros helvète, fierté de tous les Suisses.
Comme toujours, tout est fait maison, le plus dur fut l'enfant à partir d'un mannequin à l’échelle 1/12 (figurine de maison de poupée) car je voulais avoir un enfant d'environ 8/10 ans et pas un adolescent
A la fin du 13e siècle, la Suisse centrale (région du canton d’Uri) était sous la régence de l’empire romain-germanique. Le régisseur ou bailli Hermann Gessler était en charge de superviser cette petite province et de percevoir les taxes. Imbus de lui-même, le gouverneur avait décidé d’installer un mât sur la place d’Altdorf avec à son sommet un chapeau censé le représenter en cas d’absence. Tous les habitants devaient sans exception se découvrir ou saluer le mât en passant à proximité.
Un jour, un hardi montagnard du nom de Guillaume Tell du Bürglen refusa de se laisser aller à cette mascarade. L’affaire vint jusqu’aux oreilles de Gessler, qui le condamna à effectuer une épreuve contre sa liberté. Il devait transpercer une pomme posé sur la tête de son propre fils à une distance de 100 pieds. Guillaume Tell pris deux flèches et réussi l’épreuve.
Gessler, furax et blessé dans son orgueil, lui demanda alors pourquoi il avait une deuxième flèche. Tell lui répondit qu’elle lui était destinée s’il avait raté la cible et tué son enfant. Le gouverneur, doublement furax, ne tint pas son engagement et décida de l’enfermer dans la prison de son château-fort de Kussnacht (près de Lucerne). Mais la traversée du lac (actuel lac des Quatre-cantons) fut soudain mouvementée par l’arrivée d’un gros orage.
Tell, en bon navigateur, proposa de prendre les choses en main afin d’arriver à bon port. Gessler accepta et lui ôta ses liens. Au moment d’accoster sur la berge, il saisit son fils, sauta hors de la barque, la repoussa d’un coup de pied et s’enfuit dans les montagnes. Il attendit patiemment l’arrivée du tyran et tua Gessler avec sa deuxième flèche.
Son geste permit alors à la région de Suisse centrale de se soulever et de créer la Confédération helvétique avec les cantons d’Uri, Schwytz et Unterwald. Quand à Tell, il mourut quelques années plus tard.
Guillaume Tell a-t-il réellement existé ?
Car son histoire reste entourée de mystère, d'incertitudes. Il faut bien l'admettre: aucun document de l'époque ne confirme sûrement la réalité du héros. Et nous ne savons que fort peu de choses sur les événements locaux qui se sont déroulés autour de 1291.
Pourtant, tout donne à penser que quelque chose de singulier s'est réellement produit; que quelqu'un a donné ce signal du refus de l'ingérence étrangère. Quelque chose, quelqu'un dont le souvenir s'est gravé au plus profond de la mémoire populaire. Guillaume Tell ne peut être né de la pure imagination de ses concitoyens ou de leurs descendants.
L'histoire a été transmise de bouche à oreille, de génération en génération. Au gré des conteurs, elle s'est déformée, enrichie de détails, d'épisodes dramatiques. Celui du tir sur la pomme, le plus célèbre, pourrait bien n'être qu'un emprunt a une légende scandinave, celle du guerrier Toko, qu'ont racontée des voyageurs. Embelli, le récit historique se transforme en légende héroïque.
La légende circule donc. Et puis dans la deuxième moitié du XVe siècle, cent cinquante ans après les événements, on la met par écrit. Le premier texte est celui d'une ballade populaire, presque en même temps, un fonctionnaire à Sarnen, dans le demi-canton d'Obwald, rassemble des documents utiles à son gouvernement et supplée aux lacunes des archives par un résumé de la mémoire collective telle qu'il l'a recueillie. Dès lors, des textes mettent Guillaume Tell à toutes les sauces: dans des chroniques, des galeries de héros et des représentations scéniques, des Jeux de Tell qui sont la source d'une longue et brillante tradition théâtrale. Elle connaîtra son apogée, bien sûr, avec Schiller, qui fait représenter le chef d'œuvre que lui inspire la légende en 1804; et l'opéra de Rossini créé à Paris en 1829.
Entre temps, ce n'est plus un souvenir ni une simple légende, c'est un grand mythe qu'anime Guillaume Tell. Le mythe rassembleur, fondateur d'une nation. Le mythe de la liberté, du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
En espérant que cela vous plaise