Voici les détails de ma fig en compétition pour le concours .....
Fabrice
II/1er RCP (2ème Bataillon du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes) Après la dissolution du 10ème BPCP le 31 août 1952, les parachutistes métropolitains ne sont plus représentés en Indochine que par des unités d’appui et de soutien (artillerie, génie, train et santé). Aussi le commandement décide d’envoyer un bataillon d’infanterie parachutiste « métro » en Extrême-Orient. Cependant, les unités parachutistes de métropole sont composées d’appelés du contingent, et constituer un bataillon d’engagés risque de prendre du temps. A la même époque, un bataillon parachutiste s’est constitué à Quimper le 1er janvier 1952 dans le cadre des relèves bataillonnaires propre aux troupes coloniales, c’est le 10ème BPC (Bataillon de Parachutistes Coloniaux).
La volonté de ne pas écarter les unités métropolitaines du conflit indochinois autant que l’urgence des besoins en troupes conduisent le commandement à débaptiser le 10ème BPC afin de lui donner le nom de II/1er RCP, unité qui s’est couverte de gloire lors d’un précédent séjour.
C’est avec à sa tête le chef de bataillon Bréchignac, qui commandait une compagnie du 1er RCP lors du premier séjour, que le bataillon embarque le 27 novembre 1952 à bord du S/S Cap Saint-Jacques et arrive en Indochine en décembre 1952. A Saïgon, il devient II/1er RCP le 22 décembre 1952. Transféré ensuite à Hanoï, il prend ses quartiers au camp Paoli sa base arrière. Au début de l’année 1953, l’unité reprend son instruction, des sauts d’entretien ont lieu sur le terrain de Giam Lam, dans l’attente d’une prochaine opération.
Dès février 1953, le bataillon est engagé dans les derniers combats de la base aéroterrestre de Na San . En mai c’est les opérations « Anémone verte » « Myosotis » et « Mimosas » dans les secteurs de Xien Khoung et Ban Ban. Le 17 juin, les paras quittent le camp retranché. En juillet 1953, il est en réserve opérationnelle de l’opération « Hirondelle », le raid sur les dépôts viets de Langson. Il effectue un saut opérationnel le 28 juillet sur Dai Loc au nord de Hué lors de l’opération « Camargue » puis « Mouette » en octobre-novembre dans le secteur de Ninh Binh. Le 20 novembre 1953, il est de ceux qui saute sur la cuvette de Dien Bien Phu durant l’opération « Castor ». Le 11 décembre, le bataillon est de retour à Hanoï. Il est aérotransporté à Séno le 28 et participe aux combats de Ban Khe May, on le retrouve à Tha Khek le 20 janvier 1953.
Dien Bien Phu Au mois de mars, la situation à Dien Bien Phu devient préoccupante, le camp retranché à besoin de renforts urgents. Le bataillon est une nouvelle fois rapatrié sur Hanoï le 14, puis débute une longue période d’attente, ponctuée par plusieurs mises en alerte usantes.
Entre le 1er et 5 avril 1954, les paras de Bréchignac sautent sur Dien Bien Phu. Le bataillon est engagé dans de furieux combats, les compagnies sont envoyées sur les points d’appui les plus violemment attaqués : Eliane 3 et Huguette 6 avec les paras du 8ème Choc et du 6ème BPC. A partir du 20 avril, les pertes du bataillon sont si importantes que Bréchignac doit former des compagnies de marche afin de poursuivre les contre-attaques. Le réduit se restreint tous les jours, au fur et à mesure du travail de sape des Vietminh. Les derniers combattants valides vont alors livrer des combats héroïques autour des Eliane, jusqu’à épuisement de leurs forces et de leurs munitions.
La fin du bataillon Le 7 mai 1954 les combats cessent, le silence revient sur la cuvette. « C’est terminé pour le II/1er RCP » comme le dira plus tard le chef de bataillon Bréchignac. Les rescapés, rassemblés sans ménagement par les vainqueurs, prennent le chemin de la captivité.
Le II/1re RCP est dissous en base arrière le 19 mai 1954. La libération des camps vietminh n’interviendra que le 15 septembre. Ce n’est que plus tard que l’on découvrira les terribles conditions de détention endurées par les prisonniers. Le bataillon est anéanti, sur les 667 paras largués sur Dien Bien Phu, on ne compte que 238 rescapés.
La figurine Le 2 avril 1954, Hanoï, terrain d’aviation de Bach-Maï, le sergent-chef André B. du II/1er RCP, s’équipe avant d’embarquer avec son stick pour le grand saut sur Dien Bien Phu. Sachant que le combat est maintenant désespéré, le moral est quand même bon et on est fier de rejoindre les copains dans la maintenant tristement célèbre cuvette. Notre para porte la nouvelle tenue camouflée TAP 47/52, perçue en janvier 1954. Afin de bien marquer son appartenance aux troupes coloniales, cet ancien du 10ème BPC, arbore fièrement l’ancre sur son galon de poitrine (de fabrication locale). L’équipement est en toile du modèle TAP 50 (ceinturon, brelage, musette), le bidon est un TTA 52, boussole US au poignet. Le casque est un M1C américain (un morceau de suspente est attaché au pontet du casque, qui sera relié au harnais du parachute pendant le saut). L’armement se compose d’une carabine USM1A1 à crosse pliante, d’un colt 45 dans son étui cuir US (un élastique maintient le rabat de l’étui afin de ne pas perdre son arme pendant le saut comme pour le casque) et d’un poignard USM3. Enfin notre sous-officier se distingue de ses camarades par le port de superbes bottes de saut de fabrication locale plus souple et plus légère que le modèle français (copiée sur le modèle US et d’achat personnel dans une des innombrables échoppes de Saigon).
L’essentiel du travail a été de teindre la tenue TAP en vert afin d’améliorer le fond jaune de la tenue LFA de Marcel puis mise place d’œillets en bas de la veste et de papier absorbant dans les poches du pantalon. Léger patinage de la tenue (elles étaient pratiquement neuves au moment du saut sur DBP). Les boucles du brelage ont été changées et le ceinturon TAP 50/53 a été transformé en mle 50 par la mise en place d’une boucle GB. Une chainette a été rajoutée sur le bidon ainsi que des « Lift the Dot US » (pressions). Un morceau de suspente est attaché sur la bombe du casque. Patinage par brossage à sec de l’ensemble des équipements, bottes, parachute et casque. La carabine a été entièrement repeinte (à l’huile pour les parties en bois). La figurine provient de chez Soldier Story, équipements LFA et SS, les bottes de saut de chez Newline Miniatures . Le décor est constitué de plaque PSP US pour terrain d’aviation (peinte à l’Humbrol, jus puis brossage à sec).
Je tiens à remercier Pascal (Dudulle69) et Christophe (Bluchkat) pour leurs conseils et aide matérielle.
Il regrette les moments
Où il se balançait dans le ciel.
Il savourait ces instants
Comme une tranche d’irréel.
Même, même si dans la campagne,
Il n’y avait plus de chants d’oiseaux,
Même si pour la montagne
Fallait qu’il se batte au couteau
Il s’en va (JP Méfret)
Souvent il pense que malgré tout,
Fallait qu’il reste à Diên-Biên-Phû.
Y en a qui disent qu’il est fou,
Mais tout ce qu’on dit, il s’en fout...
Il s’en fout !
Le Fou (JP Méfret)