Salut les amis
Voila une de mes dernières créations, je l'ai fait en chasseur qui était une de ses grandes passions.
Gaston III de Foix-Béarn dit Gaston Fébus (selon sa signature, on trouve parfois Phébus ou Phœbus), né en 1331 à Orthez ou Foix et mort en 1391 à l’hospital d’Orion en Béarn. Il fut surnommé Fébus, soit à cause de sa beauté, soit parce que selon la tradition, semblable au dieu Phoebus, il avait une chevelure dorée, soit enfin parce qu'il avait pris un soleil pour emblème.
Il est le fils de Gaston II de Foix-Béarn, comte de Foix et vicomte du Béarn et d’Aliénor de Comminges. Il succède à son père à l’âge de 12 ans
Par cette union, ses possessions s’étendent d’une une partie de la Gascogne jusqu’au Languedoc, faisant de lui un vassal d’Edouard III, Roi d’Angleterre, Duc de Gascogne et de Philippe VI de Valois, Roi de France. De plus, il est redevable du roi d’Aragon pour une partie de l'Andorre de la province du Roussillon.
Cette disposition particulière conduit les rois rivaux de France et d’Angleterre à le ménager pour éviter qu'il ne passe dans l'autre camp. Avec cette stratégie, Gaston Fébus parvient à rester assez neutre. Ses domaines sont donc relativement épargnés des désastres de la Guerre de Cents Ans.
Sur le plan politique il est ambitieux et profite des conflits entre française et anglais pour revendiquer une autonomie pour le Béarn où il tient sa cour. Cette volonté de se présenter comme un prince indépendant n'est pas du goût des Capétiens mais il est suffisamment habile pour ne pas avoir à subir des représailles qui l'empêcheraient de mener à bien son projet. C'est d'ailleurs là que réside l’ambiguïté de son statut entre vassalité et autonomie plus ou moins réelle. Il semble qu'il avait également pour projet d'étendre ses possessions tout au long des Pyrénées entre le Béarn et le comté de Foix.
La vie de Gaston se passe dans des guerres continuelles ; il fait ses premières armes en 1345 contre les Anglais en tant que comte de Foix, part en 1356 en Prusse pour combattre les païens dans les rangs des Chevaliers Teutoniques, contribue en 1358, pendant la Jacquerie à la délivrance de la cour de Meaux et combat le comte d’Armagnac, qui manifeste des prétentions sur le Béarn, ainsi que le duc de Berry, à qui il reprend le titre de lieutenant du Languedoc.
Fin diplomate, chef de guerre redoutable et stratège avisé, il saura profiter de la guerre pour s'enrichir, lui permettant d'entretenir une fastueuse cour.
Il fut un précurseur en architecture comme en témoigne l'architecture de ses places fortes (Mauvezin, Montaner, Morlanne…) qu'il flanquait de tours carrées alors que la mode de l'époque incitait à construire des tours rondes
Il fut aussi un grand administrateur aimé de ses sujets (il remplaça sur ses terres les servitudes obligatoires par des rémunérations des travaux demandés ou impôts modérés par foyer).
Il est considéré comme un des plus grands chasseurs de son temps et écrit un livre qui fera référence : le « Livre de Chasse », un des meilleurs traités médiévaux consacrés aux techniques de chasse, gibiers, et chiens de chasse …). Ce livre restera le grand classique des ouvrages consacrés à la chasse pendant des siècles et le naturaliste Buffon utilisera encore à la fin du XVIIe siècle.
Il compose un « Livre des oraisons », recueil de prières. Il a aussi été un poète, grand amateur de musique et compositeur d'œuvres musicales. On lui attribue la paternité du chant pyrénéen « Se Canta » considéré aujourd'hui comme l'hymne occitan.
Sa devise
« Tòca-i se gausas » (Touches-y si tu oses) est encore la devise des villes de Foix et d'Orthez.
Faite à partir de loose et de pièces maison