Lorsque je suis parti de mon village, où j’étais instituteur,
J’étais un Monsieur, un érudit, un Charles Peguy de Province,
Il faisait beau, on chantait des chansons, on allait leur mettre une rouste,
Quelques semaines, et puis on rentrerait à la maison…
On en a pris plein la tronche, la rouste on l’a pas vu,
Dirigé par des galonnards, on en a mangé du calibre,
Peguy est tombé, dès les premiers jours, peut être une chance,
Il n’aura pas à vivre ce cauchemar, cette lente agonie du biffin…
Cela fait maintenant plus de deux ans, que l’on patauge dans cette fiente,
Poilus qu’on nous appelle, flagornerie de journaleux pantruchards,
Comme si on pouvait être fier de cela, qu’ils viennent donc quelques jours,
Ces planqués bien propres, vivre et mourir comme des bêtes…
Aujourd’hui la becquetance est passée, j’ai négocié un bout de bricheton,
Mais ces deux gaspards, gavés de chair humaine, l’ont senti aussi,
Qu’ils viennent donc, ces ordures, j’ai pas nettoyé mon eustache,
Je vais y mélanger le sang de mes ennemis…
Et puis 5 centimes pièce, cela fait toujours des pépètes,
Pour un jus, un bout de frometon, un verre de gnole,
Je demanderai un coup de main à mon poteau, Jean le cuistot,
Dans un paxon, on trouvera bien un p’tit lot…
Figurine du poilu de Sideshow dont j'ai changé la tête. Il s'agit en fait de celle de mon pompier BBI, pour lequel j'ai créé une barbe à l'aide de pate de structure que j'ai tapoté en plusieurs couches au pinceau.
J'ai fabriqué les lunettes (fil de fer), la miche de pain et les deux rats, (pate a modeler durcissant), la lampe type Monjardet et le couteau (Plastique). Ce dernier est inspiré de ceux des poilus trouvés sur le net.
Le fusil a été entièrement repeint, je n'aimais pas son coté plastique, et j'ai acheté la gourde et le quart de chez DID.
Histoire inspirée par le livre "1914" de Max Gallo.
Amicalement,