Décembre 1958, le 1er REP est en opération dans le secteur de Mascara. L’adjudant Mayer est en tête de sa section (2ème section de la 1er compagnie du capitaine Pierre Sergent), malgré le froid la sueur coule dans son dos. Des heures de marche dans le Djebel caillouteux, à la recherche d’un rebelle insaisissable, finissent par fatiguer l’organisme. L’armement et l’équipement pèsent de plus en plus lourds … et ses terribles blessures de Diên Biên Phu (dont il porte les stigmates sur son visage) le font souffrir.
Wolfgang Mayer est né en 1925 à Coblence en Allemagne. A dix huit ans, il s’engage dans les Fallschirmjager. Capturé en 1945, il végète une année dans un camp de prisonnier en France. C’est là que les recruteurs de la Légion lui font signer un engagement de cinq ans le 19 mars 1946 (la Légion à besoin de soldats instruits et aguerris pour l’Indochine où 30000 légionnaires y seront affectés en permanence). Il est dirigé sur le Dépôt Commun de la Légion à Sidi Bel Abbès pour effectuer son instruction de base. Désigné pour servir en Extrême-Orient dès juin, il est affecté la 13èmeDBLE. Il connaitra la vie des petits postes isolés en Cochinchine pendant trois années après deux prolongations de séjours. Volontaire pour les parachutistes à son retour en Algérie, il passe son brevet à Sétif (n°50123) en 1950 et rejoint pour son deuxième séjour en janvier 1951 le 1er BEP avec les renforts parachutistes pour reformer l’unité après son anéantissement sur la RC4. Sergent, il commande maintenant un groupe de combat. Il passe deux années à parcourir le Tonkin avec son bataillon. A son retour d’Indo, au 3ème BEP, il formera les nouvelles recrues pendant une année. Sergent-chef, il est volontaire pour un nouveau séjour en Indochine. Il rejoint juste à temps le 2ème BEP pour sauter sur Diên Biên Phu dans la nuit du 11 au 12 avril 1954. Grièvement blessé le 06 mai dans les combats sur Eliane 1, il sera libéré par le Viêt Minh pour raison sanitaire (ainsi que 858 autres blessés entre le 13 et 28 mai) et échappera ainsi au camp de la mort Viêt. A son retour en Algérie, il est affecté au 1er REP. Rapidité, mobilité et efficacité sont désormais les trois mots clés de la puissance opérationnelle des légionnaires parachutistes. Une nouvelle guerre commence faîte de simple quadrillage jusqu’à l’intervention en unités constituées, surveillance du barrage électrifié ou opération de police dans les agglomérations urbaine. De la Kabylie aux Aurès, d’Alger au Sahara contre un ennemi qui se dérobe, très difficile à localiser et à accrocher, Mayer utilisera camions, hélicoptères, rangers, pour surprendre le fell, l’encercler et l’anéantir. En 1956, il participe à l’opération sur le canal de Suez. En 1957 et 1958, c’est Alger pour lutter contre le terrorisme et les grandes opérations du « plan Challe » : Etincelle et Jumelles en 1959. En Avril 1961, après le Putsch des généraux (dont le 1er REP a été le fer de lance) et la dissolution de son régiment, il est affecté au 1er Etranger. Chevalier de la légion d’honneur, médaillé militaire, blessé à deux reprises et totalisant onze citations dont deux à l’ordre de l’armée, il quitte la légion en 1962 après seize années de service …
FIGURINE :
Notre homme porte la tenue TAP 47/56 cam. Il a enfilé en dessous de sa veste un pull à col roulé. Les équipements (ceinturon, brelage, et musette) sont du modèle 50/53 TAP et l’étui PA du mle 54, les jumelles sont US. Le béret vert est porté en opération. L’armement se compose d’une carabine USM1 (les chargeurs supplémentaires se trouvent dans les poches du pantalon), d’un PA Mac 50 (avec porte-chargeurs US), d’une grenade modèle DF37 et d’un poignard USM3 dans fourreau cuir USM6. Les éternelles Pataugas sont chaussées et un bidon modèle 52 est emporté pour étancher sa soif ainsi qu’une carte du secteur…..
La figurine, jumelles, porte-chargeurs, poignard proviennent de chez SS, le pull de chez Dragon (pull allemand), tenue et équipements de chez Little French Army. La tenue est passée aux graviers (un peu plus accentué sur le pantalon) puis brossage à sec (peinture à maquette) et poussière de terre. Les sangles du bas des manches sont supprimées (elles n’existent pas sur le modèle 47/56). Brossage à sec (peinture à maquette) sur les équipements, Pataugas et armements. Le porte grenade est fabriqué avec la sangle des jumelles qui elle est remplacée par une suspente de parachute. Le pull a été peint. Le gros travail est réalisé sur le béret pour l’adapter à la tête de la figurine …. Celui de LFA (une tarte d’Alpin bien que la mode à l’époque n’était pas encore aux « confettis ») : découdre, couper, recoudre et mise en forme par collage. L’insigne a été repeint.
Merci à Dudulle.69 et le site Sixième Légion pour ses tutos d’améliorations des équipements de Marcel
http://www.sixiemelegion.com/f4-marcel-en-tutoLe socle et la lumière sont naturels !!!
Fabrice (en espérant n’avoir pas été trop long ……)
le texte est également très sympa
pour ton travail
